Grande fête chez les Filles de Marie-de-l’Assomption
Qui ne connaît pas cette femme exceptionnelle : vivante, active, au courant de tout, toujours à correspondre, vive, curieuse, compatissante, priante, reconnaissante et amie de tant de monde!
Née à Tracadie d’une famille de dix-sept enfants elle demeure la dernière vivante. Entrée en communauté en 1941, elle reste la seule de son groupe. Elle est la seule sœur vivante qui a vu notre fondateur, Mgr Arthur Melanson. Elle et ses compagnes, alors postulantes, ont pu recevoir ses derniers conseils et sa bénédiction.
Sœur Angélina a passé la plus grande partie de sa vie dans l’enseignement des petits enfants : vingt ans en troisième année et quinze en première. Pour elle, enseigner n’était pas suffisant. Il fallait connaître les parents et les visiter. Pour ses élèves, elle était plus qu’une enseignante, presqu’une mère. Difficile à croire mais elle est encore en contact avec certains de ses élèves, leurs enfants et même leurs petits-enfants : «un tel est malade, c’est la fête de celui-ci, celle-ci a perdu son mari…» toutes les occasions sont bonnes pour une carte, ou un courriel. Sr Arsenault a gardé un amour tendre et fidèle pour ses élèves d’Edmundston et de Yarmouth. Plusieurs le lui rendent bien.
Car à un âge avancé, elle s’est initiée à l’ordinateur. Présentement, sa vision fait défaut mais à force de loupes appropriées et de bonne volonté, elle réussit à communiquer.
À part la vue et l’ouïe qui baissent, elle est en forme, marche plus vite que ses compagnes, veut tout savoir et connaît toutes les nouvelles.
À sa retraite de l’enseignement, notre jubilaire a travaillé douze ans au bureau de la catéchèse à Yarmouth, N.-E. Elle vit présentement au Pavilllon Edmée-Martin de Campbellton où elle fait son chemin comme une jeune femme. Elle a même ses préférences alimentaires : les ailes de poulet et les sandwiches qu’elle demande parfois pour son déjeuner.
Tous nos vœux de santé, de sérénité et de paix. Puisses-tu garder ta joie de vivre, ton verbe facile, ta voix forte et décidée. Que Dieu te laisse encore «longtemps» avec nous pour continuer à aimer et être heureuse.
Claire Lafrance, f.m.a.